Leslie, la présidente nous raconte les débuts de l'association...

En juillet 2006 en déjeunant dans un restaurant local avec mon compagnon, Claude, nous avons remarqué des chatons dans les buissons.  Je me suis renseignée auprès des patrons du restaurant et j’ai su qu’il y avait six chatons et la mère qui avait moins de deux ans.  Elle était encore pleine, c’était sa cinquième grossesse.  Je me suis prise d'affection pour cette malheureuse chatte qui semblait être au bout du rouleau.  Comme il s'agissait d'une chatte errante qui se méfiait des gens, on ne pouvait approcher ni elle ni ses chatons.  Les patrons du restaurant leur donnaient des restes de nourriture et voulaient la faire stériliser mais ne savaient pas comment la capturer et n'avaient pas le temps de l’amener chez le vétérinaire.

Je suis revenue le jour suivant et j’ai remarqué qu’un des chatons avait l’œil crevé.  Ils m’ont dit qu’il y avait eu une bagarre avec un mâle dominant et le chaton s’était trouvé au milieu.  J’ai réagi tout de suite et j’ai recruté les enfants du quartier pour m’aider à les capturer.  À l’époque je ne possédais pas l’équipement sophistiqué que nous avons maintenant, nous n'avions que des cages de transport et du fil pour fermer la porte.  Avec patience et persévérance, nous avons capturé les chatons et la mère en trois jours.  La mère a été transportée chez le vétérinaire pour sa stérilisation et j’ai gardé cinq des six chatons pour les apprivoiser (un chaton s’était déjà laissé capturer et a été adopté).  Celui avec l’œil crevé (Pirate) est resté craintif à cause des gouttes que je devais mettre dans son œil plusieurs fois par jour.  Un autre a été tellement terrifié, qu’il a fallu plusieurs mois, après sa sortie de la cage, pour que je puisse le toucher.  Nous l’appelons Timo. Lui et Pirate vivent avec nous à St Etienne de Tinée.  Les trois qui restaient ont été apprivoisés et ils ont trouvé de bonnes maisons. Ils ont été stérilisés à l’âge de six mois.  Leur mère, Ciel, vit toujours à côté  du restaurant, elle est bien nourrie, a un petit abri, est sereine, mais ne se laisse toujours pas approcher.

Inutile de dire que tout cela coûte de l’argent :  les stérilisations, cages, médicaments,vermifuges, nourriture et aussi l’essence (la clinique vétérinaire la plus proche est à 80 km !) et du TEMPS.  Je suis allée voir le premier adjoint du village pour demander de l’argent pour aider à faire face à tous ces frais. Il m’a dit que la Mairie ne pouvait pas m'aider sauf si je représentais une association loi 1901.  Alors, j’ai créé l’association « Les Chats du Mercantour ».