LE CHIEN ARRIVE À LA MAISON = L’ADAPTATION

 

 

Pour vous, c’est un événement heureux : votre nouveau chien est là !

Pour lui, c’est un bouleversement, un choc, un stress, … tout est confus. « Où est-ce que je suis ? » « Qui sont tous ces gens ? » « Toutes ces odeurs étrangères … que va-t-il m’arriver ? » « J’ai peur ! » « Où sont les visages et les lieux que je connais ? »…

Beaucoup de choses sont différentes pour lui. Il arrive avec son histoire et son bagage, peu importe son âge. 

Il va avoir besoin d’un temps d’adaptation, donc de beaucoup de patience et tolérance. Il va falloir construire une relation petit à petit, sans rien brusquer, et en posant un cadre et des règles pour que tout le monde puisse se sentir en confiance et serein.

 

Nous conseillons fortement d’organiser, en amont, quelques rendez-vous avec un comportementaliste et éducateur canin, pour se faire accompagner pour l’arrivée / adaptation du chien.

 

 

 

LA RÈGLE DES 3/3/3 POUR L'ARRIVÉE D'UN NOUVEAU CHIEN

 

3 JOURS pour qu’il commence à se sentir à l’aise

 

3 SEMAINES pour commencer à adopter la nouvelle routine

 

3 MOIS pour commencer à se sentir comme chez lui

APPRENDRE À SE CONNAITRE = DU TEMPS

 

Vous allez apprendre à vous connaître, et donc, à vous aimer. Il faut laisser le temps au chien : selon son caractère et son passé, vous devrez faire preuve de patience : 2 mois, 6 mois, un an et parfois même deux ! Ne soyez pressé. La confiance ne s’achète mais elle se construit avec le temps. La confiance se solidifie avec les partages et bonnes expériences. 

C’est un être vivant que vous avez à vos côtés, comme vous et moi. Votre compagnon ne fonctionne pas sur commande et il est important de bien le comprendre et de respecter les étapes. Soyez cohérent et logique dans tout ce que vous mettez en place dans sa routine et son environnement. Cela permettra de dessiner un cadre fiable pour votre chien et c’est sur cette base que son comportement évoluera.  

 

Nous allons aborder 11 points qui nous paraissent essentiels pour la période d’adaptation et un bon départ. Mais la liste n’est exhaustive et la connaissance n’est pas un point statique, d’autant plus que chaque individu est différent et il faut savoir s’adapter.

Sachez aussi que tout est lié, et qu’une faille dans un sujet peut affecter le comportement d’un chien dans un sujet autre.

 

 

 

1 – L’ARRIVÉE À LA MAISON

 

Tenu en laisse, faites-lui visiter la maison. 

Faites de même pour lui présenter le jardin même si celui-ci est clôturé. Nous conseillons fortement de sortir son chien en laisse dans le jardin les 2-3 premiers jours.

Si le chien est craintif ou perturbé, nous conseillons de laisser la laisse trainer par terre attachée à son collier et/ou harnais, les premiers jours. Cela ne le dérangera pas, mais ça vous permettra de pouvoir le guider ou le déplacer sans qu’il se sente agressé en voulant le prendre par le collier ou dans les bras.

 

 

2 – SÉCURISEZ BIEN L’ENVIRONNEMENT

 

Cela paraît logique mais il y a eu plusieurs accidents suite à des manquements ou négligences, pendant la période d’adaptation.

Merci donc de veiller à bien garder les portails de jardin fermésPareil pour les fenêtres et baies vitrées lors de vos absences. En effet, dans le panique de la solitude et enfermement, il y a eu des chiens qui ont malheureusement sauté par des fenêtres d’appartement et par des balcons. Inutile de préciser que l’issue a été fatale.

 

Les accidents par noyade ont aussi eu lieu, dans des bassins et piscine non sécurisés ou pas assez… soyez donc extrêmement vigilants avec les points d’eau.

 

On ne laisse rien trainer de dangereux. Que ce soit des objets tels que des lames de rasoirs, des médicaments, des poubelles accessibles où peuvent trainer des os de poulet, des produits nettoyants ou des aliments/plantes toxiques. Avec certains chiens il faut vraiment penser à tout !  Renseignez vous sur les aliments et plantes à proscrire avec le chien car il y a une belle petite liste.

Il va de soit que tout poison pour rongeurs, limaces, insecticides ou autres sont mortels pour nos compagnons.

 

Et pour finir, méfiez vous des vols de chiens ! Il y a énormément de vols dans les jardins même quand ils sont clôturés. Parfois ces vols arrivent lorsque le maitre est présent, c’est pour dire. Alors s’il vous plait, faites attention, et ne laissez pas votre chien trainer sans surveillance tout seul dans le jardin à la vue de tout le monde. Ne le laissez pas non plus seul dans la voiture, même pour une course de 15mn.

 

Si nous vous racontons tout ça c’est parce que c’est une réalité que nous côtoyons et on a tendance à penser que ça n’arrive qu’aux autres, alors que pas du tout !

 

 

3 – MARQUAGE URINAIRE

 

Oui, beaucoup de chiens vont marquer à l’urine leur nouvel environnement. On a tendance à penser que cela ne se passe qu’avec les mâles, mais certaines femelles sont aussi très virulentes. Cela peut durer quelques jours/semaines, cela s’estompera avec le temps. 

Le marquage urinaire n’a rien à voir avec la propreté !

Il sera difficile d’esquiver cette partie là, mais vous pouvez toujours lui dire un « non » ferme si vous le prenez sur le fait accompli, et le sortir dans la foulée et le féliciter lorsqu’il fait ses besoins dehors. 

Le marquage urinaire est un comportement canin tout à fait normal et cela fait partie de son langage, qu’on le comprenne ou pas.

 

 

4 – SON PANIER

 

Votre chien doit trouver sa place au sein de son nouveau foyer. Pour se faire, il sera primordial de lui attribuer un panier à un endroit précis de la pièce de vie. Il est fortement conseillé de lui offrir un panier dans chaque pièce où il a accès. 

Le panier ne doit pas être dans le passage, ni sous une fenêtre, ni devant une porte. L’emplacement du panier peut avoir une importance capitale selon le caractère du chien !

Idéalement, le panier est dans un coin ou recoin de la pièce. Un endroit calme, où le chien pourra y trouver refuge, sans être déranger par les autres membres du foyer tout en restant proche d’eux. 

Quand le chien est dans son panier, il est dans sa zone de confort, son « Home Sweet home », où rien ne peut le déranger.

 

Lorsqu’on construit la relation, il est très important de respecter le panier du chien qui représente son refuge. 

On ne doit JAMAIS aller caresser le chien ou chercher un objet dans le panier alors qu’il y est >>> on appelle le chien pour qu’il sorte du panier et là on le caresse et/ou on prend l’objet. 

Si le chien fait une bêtise, on l’envoie dans son panier et on le laisse là-bas tranquille. 

Tout le monde dans le foyer doit impérativement respecter le panier du chien.

 

Il évident que lorsqu’un chien dort ou qu’il est dans son panier en mode repos, on ne va pas se pencher sur lui tête la première… à moins que ne souhaitiez un jour vous faire grogner ou pincer !

 

Si par la suite, vous autorisez le chien à accéder au canapé, nous vous conseillons de lui délimiter son espace en y installant un plaid afin d’éviter les comportements de protection de ressource. Et de toute façon, il est fortement déconseillé de laisser monter sur le canapé ou le lit, un chien qui fait de la protection de ressource.

 

 

5 – EAU & NOURRITURE

 

Inutile de lui donner à manger immédiatement quand il arrive, le voyage et le changement l’auront sûrement perturbé.  

Choisissez un endroit adapté qui ne changera pas. Prévoyez une transition progressive avec l’aliment auquel il est habitué.

 

Mettez-lui une gamelle d’eau fraiche à disposition immédiatement. La gamelle d’eau doit être nettoyée tous les jours, et de l’eau fraiche doit être accessible à volonté, jour et nuit. Le stress du changement peut inciter l’animal à boire plus que la normale les premiers jours.

 

Par la suite, donnez-lui son repas à un moment éloigné du votre. Vous pouvez lui donner 2 repas par jour : un le matin, un le soir ou fin d’après- midi (nous conseillons fortement 2 repas surtout pour les chiens de grande taille pour éviter les torsions d’estomac). 

 

Le repas : on aime manger au calme, sans que personne ne vienne mettre ses mains dans notre assiette ou s’amuser avec notre pain. Sans quoi, on risque d’être assez désagréable avec le trouble-fête. Ne le seriez-vous pas ? Et bien pour votre chien, c’est pareil ! Quand votre chien a le nez dans sa gamelle, on ne cherche pas à l’exciter, mais à faire en sorte à ce que ce soit un moment agréable et tranquille. Surtout lorsque votre chien est en période d’adaptation !

Si vraiment vous rêvez de pouvoir mettre vos mains dans son bol au moment du repas, vous utiliserez une méthode positive en lui rajoutant des friandises pour le désensibiliser. Mais ne commencez à faire à cela qu’une fois qu’il aura appris à vous faire confiance.

Le repas du chien se donne à un moment précis, suite à quoi, la gamelle sera retirée. On ne laisse pas la nourriture à volonté accessible toute la journée. Car si cela peut marcher pour certains chiens qui s’autorégulent sagement, ça ne marche pas pour d’autres. Laissez trainer de la nourriture peut inciter votre nouveau compagnon à faire de la protection de ressource et ça peut devenir très embêtant.

 

 

6 – ALIMENTATION

 

Une alimentation de qualité est très importante, pour de nombreuses raisons. Vous avez le choix entre croquettes, humide, ou du « fait maison » (bien se renseigner à ce moment là pour éviter les carences).

Ne faites pas grossir votre chien, cela mettra sa santé en danger sur le long terme (respiration, cœur, articulations, etc.)

Si vous ne voulez pas d’un chien qui pleurniche et qui quémande au moment de vos repas, ne lui donner rien à table.

Ne laissez pas non plus trainer de la nourriture sur les meubles, si vous ne voulez pas la voir disparaître, car pour certains chiens la tentation est difficile à résister !

 

Il arrive que certains chiens aient un transit fragile, des allergies, des intolérances. Il faudra alors tester plusieurs gammes/marques, jusqu’à trouver l’alimentation conviendra à votre chien.

 

Une alimentation adaptée = un bon transit = des selles moulées, quotidiennes et sans qu’elles ne soient trop fréquentes.

Chaque changement d’alimentation doit se faire avec une transition de 4 jours (merci de vous renseigner à ce sujet).bles, si vous ne voulez pas la voir disparaître, car pour certains chiens la tentation est difficile à résister !

 

 

7 – LE SYNDROME DE L’ADOPTION

 

Dès son arrivée à la maison, il faut que le chien apprenne les règles. Ne pas vous dire : « oh… le pauvre ».  Ne l’étouffez pas, ne le surchoyez pas, n’en faites pas trop. Car vous provoquerez l’effet inverse que celui de le rassurer. Donnez-lui son espace, laissez-le venir, respectez-le, tout en le guidant doucement dans sa nouvelle routine. 

 

Établissez UN CADRE, DES LIMITES et TRAVAILLEZ LE DÉTACHEMENT (ne pas le laisser se coller et s’inviter automatiquement sur le canapé) dès son arrivée. Évitez, autant que possible, les interactions physiques, les premiers jours et montrez-lui où est « sa » place. 

Car trop souvent, nous plaçons des chiens chez des familles, qui à force de vouloir trop en faire, provoquent des réactions chez les chiens : hyperattachement, malpropreté, protection de ressources d’objets ou affective, morsures, etc. Donc, mieux vaut introduire beaucoup de « limites » au départ, avec rigueur et douceur, tant que le chien n’est parfaitement à l’aise et bien dans ses pattes, pour ensuite lâcher progressivement du mou, si ça se passe bien. 

Car l’inverse est beaucoup plus difficile et peut s’avérer infernal !

 

Les premiers jours, on ne l’embête pas! On le laisse se poser, sans lui imposer de contraintes, pour éviter toute situation de conflit. Rappelez-vous que le chien ne vous connaît pas et qu’il est en pleine observation et stress!

 

Ne vous affolez pas non plus si le chien adulte grogne pour vous avertir qu’il n’aime pas telle ou telle chose. Le grognement fait partie du langage chien. C’est un moyen de communication. Il est possible qu’il ait peur. Respectez sa zone de confort, dites fermement « non » et passez à autre chose. 

Evitez les affrontements et conflits dans les semaines qui suivent son arrivée, en détournant son attention. Le chien doit apprendre à avoir confiance avant toute chose.

Analysez et observez ses comportements, car à toute réaction précède un facteur déclencheur et s’en suit une conséquence. Le tout est étroitement lié et il est important de bien analyser chaque séquence, pour y apporter une solution et encourager les bons comportements.

 

 

8 – CALME ET SÉRÉNITÉ

 

Il est important que le chien se sente à l’aise dans son nouveau chez lui. Cependant, rappelez-vous que dans sa tête règne toujours une grande confusion. Il ne connait pas encore sa place et si vous ne lui attribuer pas cette place, il va essayer de la trouver à sa propre façon avec ses propres moyens.

 

Afin d’établir des liens et d’apprendre à vous connaitre sans créer de troubles, il va falloir privilégier des moments de calme et de détente. Vous ne connaissez pas encore ses réactions, donc éviter des excitations éventuelles avec des jeux brutaux, des câlins trop vifs, des gestes brusques et des tons de voix trop aigus. Vous devez vous apprivoiser mutuellement et pour cela, rien ne vaut les caresses reposantes et les moments agréables, telles que des balades qui permettent d’évacuer la pression.

 

Ne lui imposez pas les caresses les premiers jours. Ne le surprenez pas sans l’avoir prévenu. Faites en sorte d’être toujours à l’initiative des caresses en l’appelant calmement. Si il vient, présentez lui votre main en dessous de son museau pour ensuite le caresser doucement en évitant les zones sensibles tels que les oreilles, le contour des yeux, les pattes.

 

Une ambiance sereine et apaisante sont indispensables pour permettre au nouvel arrivé de se sentir le moins stressé possible !

 

 

9 – LES PROMENADES

 

Il est important de faire la différence entre promenade hygiénique : 15-20 minutes pour faire les besoins, et la promenade d’activité pour se dépenser et s’amuser. Les deux sont indispensables.

 

Les premiers jours, choisissez des balades dans des endroits calmes et rassurants. Si le chien est stressé, faites des balades courtes.

Ne lâchez jamais un chien qui vient d’arriver ! Collier et laisse classiques suffisent largement pendant la période d’adaptation.

 

Si le chien adopté est craintif, ne tombez pas de le piège de le rassurer en marquant ses réactions de craintes par des caresses et attentions diverses. Cela ne fera que renforcer son stress. 

Faites comme si de rien n’était et détournez son attention avec positivité et intelligence, sans pour autant le forcer à aller tout droit vers ce qui lui fait peur.

 

Choisissez un collier de qualité, que vous serrez bien au moment de la sortie (sans l’étrangler évidemment). Certains de nos adoptants ont malheureusement perdu leur animal lors des premières sorties et cela s’est parfois très mal terminé.

Si un chien panique et prend peur, il peut se sortir de son collier ou harnais, si celui-ci n’est pas assez serré.

 

C’est uniquement au bout de quelques semaines que vous testerez le rappel. Le meilleur outil pour travailler le rappel en toute sécurité c’est la longe. 

Seulement une fois que le rappel est bien acquis dans tous les contextes vous allez pouvoir envisager des promenades détachées. Là encore, assurez vous que votre chien est sympa avec son environnement (autres chiens et animaux, vélo, enfants, etc.), afin d’éviter des conflits et des accidents.

 

En fonction de la race et l’âge de votre chien, ses besoins d’activités peuvent varier de 2 heures à 4-5 heures par jour. Vous comprendrez donc que 3 promenades hygiéniques de 15 mn, ne sont pas suffisantes pour combler les besoins physiologiques. 

Un chien frustré =  troubles du comportements (fugue, destruction, aboiements, etc.).

 

Les promenades d’activités doivent durer au minimum 1 heure. Il faudra en planifier une par jour ou plus, si le chien est jeune et dynamique.

Vous avez un jardin, un parc, du terrain ? C’est une très bonne chose pour lui accorder un certain espace et pour interagir avec lui en jouant, mais cela ne remplace aucunement la promenade extérieure qui sera beaucoup plus riche en stimuli et essentielle à son bien-être et équilibre. 

 

 

10 – PROPRETÉ

 

Il se peut qu’il en ait un peu perdu les notions selon ce qu’il a vécu.

Considérez le comme un chiot et sortez le souvent (surtout après chaque repas) en le félicitant de façon accentuée à chaque fois qu’il fait dehors. Le plus important est de renforcer les bons comportements ! En faisant de la sorte, les comportement indésirables sont s’estomper naturellement.

 

S’il s’est oublié à la maison :

è Vous ne l’avez pas vu : cela ne sert à rien de le gronder ou de lui mettre le nez dedans. Ne nettoyez pas en sa présence (détournez son attention par autre chose avant de nettoyer) et terminez en utilisant un répulsif à l’endroit de la salissure, style « citronnelle » ou « vinaigre blanc ».

è Vous le prenez sur le fait : dites lui « non » fermement et sortez le de suite. S’il continue dehors, ne manquez pas de le féliciter et de le récompenser.

 

N’oubliez pas que les chiots font leurs besoins après avoir dormi, mangé et joué. Sortez les donc tout de suite après.

 

Un chien perturbé par le changement d’environnement souillera l’intérieur tant qu’il ne se sent pas à l’aise dans son nouveau foyer et tant qu’il n’aura pas bien assimiler sa nouvelle routine.

 

 

11 – LES ENFANTS

 

Tant que vous ne connaissez pas son comportement face aux enfants et celui des enfants envers le chien, faites en sorte d’éviter les interactions entre les deux, voir même la proximité.

 

On ne laisse jamais un enfant seul avec chien. C’est une règle d’Or !!!

 

L’interaction entre les enfants et les chiens est loin d’être évidente et idyllique. Il sera primordial de passer du temps avec les enfants pour leurs enseigner les bons gestes, leurs faire comprendre les limites, et surtout, les choses à ne pas faire.

 

Un enfant et un chien sous la seule et unique responsabilité des adultes. Il sera le rôle des adultes de faire en sorte que le respect entre les deux soit au rendez-vous. 

Et c’est typiquement le genre de situation où la connaissance des codes canins est très primordiale !!!

 

 

12 – RESTER SEUL À LA MAISON

 

Vous ne savez pas si votre nouveau compagnon supporte la solitude. 

Pensez à prévenir vos voisins et leur expliquant que vous venez d’adopter un chien et que s’il venait à aboyer ou pleurer pendant les absences, vous leur serez reconnaissant de vous en faire part, pour pouvoir travailler sur ce problème et le régler. Et remerciez-les de leur aide.

 

Dès le jour qui suit son arrivée, sortez de la maison 5mn en le laissant seul, plusieurs fois dans la journée. Répétez quotidiennement cet exercice, en augmentant tout doucement le temps d’absence.

Il s’agit là d’un travail d’habituation et cela ne peut se faire qu’avec de la répétition et de la méthode.

 

Avant de laisser votre chien seul :

-       Sortez le pour qu’il puisse se dépenser et se fatiguer.

-       Après la sortie, présentez lui un jouet d’occupation intéressant (os à mâcher, jouet type kong, ou autre).

-       Ne lui donnez pas accès à toutes les pièces, car souvent le fait de restreindre son espace va le rassurer.

-       Ne laissez pas trainer des affaires et objets si vous ne souhaitez pas les retrouver déchiquetés. 

-       Sécurisez bien l’environnement pour éviter qu’il ne tente de sortir et de se blesser en essayant de le faire.

-       Ne le calculer pas trop, soyez naturel et sortez !

 

L’hyper-attachement est un problème classique chez les propriétaires de chiens, peu importe le passé du chien et si il est arrivé chiot ou adulte. Cela se traduit par de la destruction et/ou des pleurs lors des absences. Il est donc important de se pencher sur la question dès son arrivée pour éviter que le problème ne s’amplifie et ne devienne trop important.

 

Après il est certain que si vous laissez un chien seul pendant 6-8 heures, il ne faut pas s’attendre à des miracles.

Il faut rester logique et comprendre que comme toute espèce sociale et diurne, le chien a besoin d’activités, d’interactions et de faire ses besoins dans la journée. 

Par ailleurs le chien est un gardien de nature. Il aboie souvent au moindre bruit pour prévenir. S’attendre à ce qu’un chien reste silencieux n’est pas juste et réaliste non plus. Le fait de rester seul peut renforcer l’aboiement à ces moments là. 

 

Pour les chiens qui font de l’hyper-attachement, il faudra prévoir plus de temps et de travail :

è Des que le chien est au repos, ouvrez et refermez la porte sans  vous occuper de lui. Faites ça jusqu’au moment où le chien ne se lève plus de son panier (ça peut durer des jours, des semaines). Le but est de désensibiliser le chien à certains rituels et gestes.

è Ouvrez la porte et sortez pendant quelques secondes, puis quelques minutes, etc. Prolongez vos absences. A votre départ et retour, ne vous occupez pas du chien, ignorez le, ne le regardez pas dans les yeux, même s’il vous sollicite.

è Enseignez lui l’autonomie lors de votre présence. C’est à dire de ne pas le laisser vous coller à chaque instant. Pour se faire ignorez le lorsqu’il vous sollicite, déplacez vous à chaque fois qu’il vous colle, offrez lui des jeux et activités d’occupation à la maison.

è Sortez le un maximum, ouvrez le au monde, permettez lui de se construire une identité à travers des expériences en dehors de sa zone de confort. Exposez le à des situations où il sera obligé de faire appel à de la réflexion pour adapter le bon comportement. Ne le surprotégez pas. Offrez lui l’occasion de côtoyer du monde et des congénères pour s’enrichir de nouvelles expériences et de se dépenser. Il faut qu’il se forge une personnalité ! Car au final, le manque d’autonomie est lié au manque de confiance.